Bien belle journée que celle que nous avons vécue hier.
La fine équipe réunie à Fay, essentiellement de la 44 malgré quelques volontaires, toujours bienvenus, de Casim voisines, a eu l'occasion, pour une fois, de côtoyer tout un aréopage d'acteurs de la sécurité routière (dans le désordre et peut être avec des oublis) :
- des représentants de la Préfecture, de la DDTM, M. moto et l'IDSR,
- des gendarmes,
- un démonstrateur de matériel de sécurité,
- des formateurs de routiers et leur semi-remorque.
La journée a pourtant commencé dans un brouillard quasi-absolu que la clarté d'expression d'Elisabeth et Ghislain (:siffle:) n'a pas tardé à lever. A peine avaient ils fini le briefing que le soleil commençait (sans excès) à pointer son nez.
L'heure était venue de faire chauffer le bitume et les débutants ont pu s'élancer sur une piste parfaitement sèche pour 1/2 heure de roulage, une pause de 10 minutes, et à nouveau 1/2 heure de roulage. Les expérimentés, réduits à leur rôle de commissaires, piétinaient, en appréciant cependant la perfection de nos trajectoires (

). De l'avis général, chacun a pu faire des progrès à sa mesure, souvent dans le sillage de blousons jaunes répartis sur le parcours.
En fin de matinée, l'organisation s'est inversée et les débutants ont pu prendre du bord de la piste des leçons de pilotage au passage de machines conduites avec finesse et discernement par d'émérites Casimirs plus chevronnés.
Au final, il faut constater cependant que les débutants auront passé plus de temps que les expérimentés sur leur siège, car ces derniers ont quand même une furieuse tendance à s'assoir à coté. Faudra nous expliquer ...
Le temps des papotages méridiens a été consacré comme d'hab à dire beaucoup de bien des machines et de leurs pilotes, et beaucoup de mal des absents ... Z'avaient qu'à venir !
En tout début d'après midi, dans tout un ensemble de conseils et de démonstrations, on a vu en direct comment dépenser 490 € en 8 millièmes de seconde (déclenchement d'un air bag Béring). Nettement mieux que Gainsbourg !
Après quoi, pendant que quelques "jeunes permis" recevaient leur papier rose des mains de la représentante de la Préfecture, il nous restait à peaufiner notre technique en nous répartissant successivement par équipes de 6, encadrées de moniteurs, sur 4 stands :
- le freinage d'urgence entre 90 et 130 km/h : il faut vraiment être sur circuit pour réaliser en sécurité cet exercice. Quelques belles images en tête, dont une FJR (sans ABS) qui pile jusqu'à décoller la roue arrière et glisser de la roue avant. Belle leçon ! Puis le freinage en courbe, riche d'enseignements, en alternant freinage de l'arrière et de l'avant (pour ce qui n'ont pas de freinage combiné).
- les trajectoires : répartis par groupes de niveaux, sous les conseils avisés d'un moniteur attitré, répéter inlassablement les mêmes courbes (1/2 circuit, coté ouest) pour affiner les sensations, améliorer les trajectoires et pour les plus courageux s'essayer au déhanché. Pas le peine de vous dire que c'est un crève-cœur de quitter cette activité : on est poussés par ceux qui arrivent !
- les stands : découverte des angles morts d'un conducteur de poids lourd (très concret et à exploiter tous les jours sur la route dans les dépassements et les ronds-points), l'accidentologie, les risques liés à la vitesse et à la consommation de stupéfiants ou d'alcool.
- les évitements en courbe entre 50 et 70 km/h : pas évident lorsque dans les toutes dernières minutes de la journée, la pluie tombe fortement et remet en cause le capital confiance chèrement acquis en 5-6 passages. Balancer les 250 kg de la machine par un contre braquage vigoureux semble du coup nettement plus périlleux ...
En clôture de la session, un apéritif, toujours aussi attendu, a compensé les hallebardes qui ont brutalement assailli le circuit.
Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à l'organisation de cette journée, aux petits oignons comme à l'accoutumée. Régler le ballet minutieux des rotations entre les 4 activités relevait du grand art. Bravo !
Complétez ce bref compte rendu : les amis de passage, cent anecdotes de cette rude journée méritent d'être racontés. A vos plumes !