(Re-) Présentation.
Publié : dim. juin 29, 2014 04:46
- Oyez, messires, ne tiroyez point l’épée contre ma personne ! Vous qui chevauchez vos montures tels d’infernaux destriers assoiffés d’asphalte, soyez assurés de je viens à vous en ami, car j’avoy fait pour vœux de m’allier à votre quête du Saint Râle !
Le légendaire Saint Râle. Quête de tous les preux et valeureux chevaliers sillonnant le monde connu sous la Sainte Protection de leur parfois un tantinet taquine Trinité : Sainte Enclume, Saint Tréteau et Sainte Bande-de-Peur-et-de-Reproches, amen.
Quête de l’extase que j’entamoyis jadis, en l’an de grâce 2007.
Ce fut par une belle journée primesautière, le tout début de la saison du renouveau, alors que j’avoy esté adouboyé chevalier quelques jours après le souvenir de la naissance du Christ, que je montoy – oh, encore bien vert – sur ma première monture. Jeune pouliche de deux pieds fraîchement débourrée, à la robe souris, elle me fit faire mes premiers voyages à travers ce bas monde. C’est également la bougresse qui m’offrit mes premiers désarçonnements, dont le plus glorieux m’empêchoya de jouer du luth de la nouvelle à la pleine lune, alors que l’estivale magnificence estoyait à son apogée.
Refroidi mais point vacciné, j’entrepris de soigner la brave bête quand des gentilshommes me conseillaient le coup de grâce. « Oui-da, oui-da, car son train avant avoyais trop souffert », me tançait-on, « elle est désormais inutile ». Eussé-je ouï leurs paroles de mauvais augure que j’auroyais cessé trop longtemps de monter. La noblesse de ma quête fit que je ne m’y résoloya point. Neuf mois plus tard, tel une nouvelle venue aux monde, elle galopoyais de nouveaux.
Las, fût-ce son tempérament qui s’assagoyit, ou le mien qui s’enhardoyit, je comprenoyais que la pauvresse ne souffriroyait une quête s’annonçoyant longue et périlleuse. Je décidoyais donc de la rendre à l’état sauvage, et me mis en quête d’un destrier digne de mes ambitions.
Le nippon bestiau, a la robe noire granitée, attiroya mon attention alors qu’il croupissoyait depuis trop longtemps dans un recoin d’une écurie. J’avisoyai sitôt la bête de quatre pieds à l’encolure, et la montoyais pour la première fois alors que la flamboyante saison automnale commençoyait à parer la nature de pourpres et d’ocres, de bruns et d’orangés, que bolets et cèpes murissoyaient par-delà les confins des vertes pâtures et des forestes moirées d’ors, de bordeaux et de bronzes, ceci en l’an de grâce 2009.
Si fait.
Je sus à l’instant où je le montoy qu’il estoy le fier destrier qui m’accompagneroyerai désormais, me permettant un jour peut-être de poussoyer le Saint Râle de satisfaction de celui qui vous pourrirait tous en rabotant ses repose-pieds sur le bitume, déchirerait mon pantalon en sortant le genou sans sliders, enchaînant les virolos tel feu Chuck Schuldiner (groupe « Death ») rafalant ses solis de guitares supersoniques, tel…
Mais, je m’égaroy.
Si fait, affirmoyais-je donc, et ce fut le véritable début de ma quête qui, je le savoy, serait semée d’embuches. Elle le fut, mais l’honneur est sauf.
Après plus de deux ans d’absence pendant lesquelles des péripéties professionnelles – toujours d’actualité – on joyeusement jalonné mon existence (si si, joyeusement, car ce n’est que du bon pour moi), je reviens vers vous pour enquiller les virolos – mais de manière plus sereine, la zenitude grandissant lentement en moi avec le temps.
Ce qui ne veut absolument pas dire que je me traîne, au contraire…
Salut les gars, bisous les filles !
Le légendaire Saint Râle. Quête de tous les preux et valeureux chevaliers sillonnant le monde connu sous la Sainte Protection de leur parfois un tantinet taquine Trinité : Sainte Enclume, Saint Tréteau et Sainte Bande-de-Peur-et-de-Reproches, amen.
Quête de l’extase que j’entamoyis jadis, en l’an de grâce 2007.
Ce fut par une belle journée primesautière, le tout début de la saison du renouveau, alors que j’avoy esté adouboyé chevalier quelques jours après le souvenir de la naissance du Christ, que je montoy – oh, encore bien vert – sur ma première monture. Jeune pouliche de deux pieds fraîchement débourrée, à la robe souris, elle me fit faire mes premiers voyages à travers ce bas monde. C’est également la bougresse qui m’offrit mes premiers désarçonnements, dont le plus glorieux m’empêchoya de jouer du luth de la nouvelle à la pleine lune, alors que l’estivale magnificence estoyait à son apogée.
Refroidi mais point vacciné, j’entrepris de soigner la brave bête quand des gentilshommes me conseillaient le coup de grâce. « Oui-da, oui-da, car son train avant avoyais trop souffert », me tançait-on, « elle est désormais inutile ». Eussé-je ouï leurs paroles de mauvais augure que j’auroyais cessé trop longtemps de monter. La noblesse de ma quête fit que je ne m’y résoloya point. Neuf mois plus tard, tel une nouvelle venue aux monde, elle galopoyais de nouveaux.
Las, fût-ce son tempérament qui s’assagoyit, ou le mien qui s’enhardoyit, je comprenoyais que la pauvresse ne souffriroyait une quête s’annonçoyant longue et périlleuse. Je décidoyais donc de la rendre à l’état sauvage, et me mis en quête d’un destrier digne de mes ambitions.
Le nippon bestiau, a la robe noire granitée, attiroya mon attention alors qu’il croupissoyait depuis trop longtemps dans un recoin d’une écurie. J’avisoyai sitôt la bête de quatre pieds à l’encolure, et la montoyais pour la première fois alors que la flamboyante saison automnale commençoyait à parer la nature de pourpres et d’ocres, de bruns et d’orangés, que bolets et cèpes murissoyaient par-delà les confins des vertes pâtures et des forestes moirées d’ors, de bordeaux et de bronzes, ceci en l’an de grâce 2009.
Si fait.
Je sus à l’instant où je le montoy qu’il estoy le fier destrier qui m’accompagneroyerai désormais, me permettant un jour peut-être de poussoyer le Saint Râle de satisfaction de celui qui vous pourrirait tous en rabotant ses repose-pieds sur le bitume, déchirerait mon pantalon en sortant le genou sans sliders, enchaînant les virolos tel feu Chuck Schuldiner (groupe « Death ») rafalant ses solis de guitares supersoniques, tel…
Mais, je m’égaroy.
Si fait, affirmoyais-je donc, et ce fut le véritable début de ma quête qui, je le savoy, serait semée d’embuches. Elle le fut, mais l’honneur est sauf.
Après plus de deux ans d’absence pendant lesquelles des péripéties professionnelles – toujours d’actualité – on joyeusement jalonné mon existence (si si, joyeusement, car ce n’est que du bon pour moi), je reviens vers vous pour enquiller les virolos – mais de manière plus sereine, la zenitude grandissant lentement en moi avec le temps.
Ce qui ne veut absolument pas dire que je me traîne, au contraire…
Salut les gars, bisous les filles !