Heureux qui gomme eut lisse, après un long voyage…
Publié : dim. août 15, 2010 21:57
De retour d’un beau périple Nantes, Ré, Blaye, Bordeaux, la Dordogne par Beaulieu et Argentat, Aurillac, le Puy Mary, le Bec d’Aigle, Treignac, Meymac, et retour samedi soir sous une pluie battante…
Germaine nous a conduits, Pamella Rider et ma pomme, tel un confortable tapis volant de virage en virage –il y en eut beaucoup, et des beaux, héhé…- et ce fut superbe. D’ailleurs on repart dès cette semaine, le linge sale remplacé par du propre…
J'ai juste une fortune de route à partager, dont je ne sors vraiment pas glorieux, mais dont le récit peut aider certains à ne pas commettre mes propres erreurs. Commençons par la fin: changez vos pneus sans mégoter dès que c’est nécessaire…
Nous étions partis avec un pneu arrière "un peu en fin de carrière" mais dont je me disais qu’il attendrait bien, sans risque, la mousson, disons septembre, pour être remplacé avant les pluies. J’ai scrupuleusement surveillé son degré d’usure midi et soir pendant la virée, et j’ai été surpris de l’accélération faramineuse de l’élargissement de sa bande de roulement. Mais rien de dangereux, a priori.
A Meymac (Corrèze), avant d’attaquer la conscience tranquille et l’appétit vorace un solide confit aux griottes, après avoir débarqué les bagages, un dernier petit coup d’œil et là, vision d’horreur : pneu ouvert dans le sens de la longueur sur 30 cm, une bande blanche de 4mm de large visible au beau milieu de la gomme noire et des fils de la carcasse radiale qui sortaient. Grosse grosse frayeur rétrospective car nous avions roulé un peu vite dans les lacets et je n’ai pas encore suivi de CPM sur l’éclatement d’un pneu à haute vitesse. J’en suis resté aux images de la chute de Barry Sheene à Daytona, et là ça fait peur, avec mon amoureuse derrière…
Tout est rentré dans l’ordre et c’est avec un pneu neuf que nous avons finalement rallié Nantes sous le déluge et l'esprit serein.
Le point marquant de cette histoire reste la vitesse étonnante de dégradation du pneu, du stade « la bande de roulement devient peut être un peu carrée » à « on a eu vraiment du bol de pas se tauler gravement »…
Mes réflexions :
- Le mécano qui m’a pris en charge à Ussel (20km à 20 à l’heure sous warning à réciter mon chapelet, dernier pneu adapté chez le seul concessionnaire ouvert, le jour même de sa fermeture, ouf…) m’a indiqué que les revêtements de montagne sont très abrasifs et que l’usure y est 2 fois plus rapide que dans des climats plus tempérés (-23° à Meymac cet hiver, quand même…). A méditer, surtout avec plus de 100kg de SDS et bagages à l’arrière, qui doivent bien solliciter la gomme sur une machine coupleuse.
- J’ai du quand même rouler sur une sorte de rasoir pour avoir une découpe aussi franche (30 cm, le reste du pneu étant encore correct). Je regarderai plus régulièrement mes pneus, car je n’ai rien senti du tout et pourtant…
- Je roulais en Dunlops Roadsmart, qui répondent très bien à ma conduite. Il s’agit d’un bigomme et j’en arrive à me demander si, en dessous d’une couche de gomme dure pour la bande de roulement, il n’y a pas une couche de gomme tendre de même espèce que celle qui constitue les flancs pour un meilleur grip en virage. Si c’était le cas –je l’ignore-, une fois qu’on est passé au travers de la couche dure, on attaque sans alerte le tendre qui n’est pas du tout prévu pour un roulage intensif et s’use encore plus vite que je ne descends un demi par plus de 30° (c'est-à-dire très vite).
Tout ce long babillage pour conclure par : surveillez bien vos pneus et changez les sans attendre…
Je vous laisse, Germaine veut aller danser avec ses Adidas toutes neuves et je lui dois bien ça.
Germaine nous a conduits, Pamella Rider et ma pomme, tel un confortable tapis volant de virage en virage –il y en eut beaucoup, et des beaux, héhé…- et ce fut superbe. D’ailleurs on repart dès cette semaine, le linge sale remplacé par du propre…
J'ai juste une fortune de route à partager, dont je ne sors vraiment pas glorieux, mais dont le récit peut aider certains à ne pas commettre mes propres erreurs. Commençons par la fin: changez vos pneus sans mégoter dès que c’est nécessaire…
Nous étions partis avec un pneu arrière "un peu en fin de carrière" mais dont je me disais qu’il attendrait bien, sans risque, la mousson, disons septembre, pour être remplacé avant les pluies. J’ai scrupuleusement surveillé son degré d’usure midi et soir pendant la virée, et j’ai été surpris de l’accélération faramineuse de l’élargissement de sa bande de roulement. Mais rien de dangereux, a priori.
A Meymac (Corrèze), avant d’attaquer la conscience tranquille et l’appétit vorace un solide confit aux griottes, après avoir débarqué les bagages, un dernier petit coup d’œil et là, vision d’horreur : pneu ouvert dans le sens de la longueur sur 30 cm, une bande blanche de 4mm de large visible au beau milieu de la gomme noire et des fils de la carcasse radiale qui sortaient. Grosse grosse frayeur rétrospective car nous avions roulé un peu vite dans les lacets et je n’ai pas encore suivi de CPM sur l’éclatement d’un pneu à haute vitesse. J’en suis resté aux images de la chute de Barry Sheene à Daytona, et là ça fait peur, avec mon amoureuse derrière…
Tout est rentré dans l’ordre et c’est avec un pneu neuf que nous avons finalement rallié Nantes sous le déluge et l'esprit serein.
Le point marquant de cette histoire reste la vitesse étonnante de dégradation du pneu, du stade « la bande de roulement devient peut être un peu carrée » à « on a eu vraiment du bol de pas se tauler gravement »…
Mes réflexions :
- Le mécano qui m’a pris en charge à Ussel (20km à 20 à l’heure sous warning à réciter mon chapelet, dernier pneu adapté chez le seul concessionnaire ouvert, le jour même de sa fermeture, ouf…) m’a indiqué que les revêtements de montagne sont très abrasifs et que l’usure y est 2 fois plus rapide que dans des climats plus tempérés (-23° à Meymac cet hiver, quand même…). A méditer, surtout avec plus de 100kg de SDS et bagages à l’arrière, qui doivent bien solliciter la gomme sur une machine coupleuse.
- J’ai du quand même rouler sur une sorte de rasoir pour avoir une découpe aussi franche (30 cm, le reste du pneu étant encore correct). Je regarderai plus régulièrement mes pneus, car je n’ai rien senti du tout et pourtant…
- Je roulais en Dunlops Roadsmart, qui répondent très bien à ma conduite. Il s’agit d’un bigomme et j’en arrive à me demander si, en dessous d’une couche de gomme dure pour la bande de roulement, il n’y a pas une couche de gomme tendre de même espèce que celle qui constitue les flancs pour un meilleur grip en virage. Si c’était le cas –je l’ignore-, une fois qu’on est passé au travers de la couche dure, on attaque sans alerte le tendre qui n’est pas du tout prévu pour un roulage intensif et s’use encore plus vite que je ne descends un demi par plus de 30° (c'est-à-dire très vite).
Tout ce long babillage pour conclure par : surveillez bien vos pneus et changez les sans attendre…
Je vous laisse, Germaine veut aller danser avec ses Adidas toutes neuves et je lui dois bien ça.