Ne jamais transporter un casque sur le bras...
Publié : mer. avr. 23, 2014 16:14
Bonjour à tout le monde,
Comme une personne donnée ne pourra jamais faire toutes les erreurs, il est donc admis que le partage d'expérience est une chose importante pour que chacun puisse s'éduquer grâce à ses propres erreurs d'une part, mais aussi grâce à celles des autres.
Il m'est arrivé plusieurs petites mésaventures dernièrement, aux conséquences heureusement mesurées, toutes ayant eu lieu la même semaine...
Petit point de contexte :
- je roule en bandit 1250 : c'est une moto à l'ancienne : coupleuse (ça, c'est son gros avantage) mais également lourde (plus de 250 kilos avec les pleins) et avec un centre de gravité perché haut. Les manoeuvres à basse vitesse doivent donc se faire avec prudence car on a vite fait de se faire embarquer par la moto, sans espoir de la rattraper une fois qu'elle est partie.
- cela fait un an que je roule sur cette moto. Auparavant, j'avais une 650.
- j'ai un travail usant (il y a bien entendu pire, mais le rythme et le stress sont élevés) et j'étais fatigué dernièrement ;
- je roule tous les jours, 14 km aller et 14 km retour entre la place de la Nation et Créteil.
En 4 ans d'usage quotidien de la moto en IDF, il ne m'est jamais rien arrivé. Là, en une seule petite semaine, j'ai chuté deux fois et je n'ai évité la troisième chute qu'avec beaucoup de chance.
Récit de la semaine fatidique (début avril) :
- j'accompagne ma femme à son travail. Je la dépose devant sa boîte puis, étant sur une deux fois deux voies, je fais un demi tour au premier carrefour pour repartir en sens inverse. Sauf que je n'avais pas fait particulièrement attention au fait que la rue était légèrement en pente, la descente étant du côté intérieur de mon virage. Du coup, ayant incliné de façon habituelle ma moto, je me suis retrouvé déséquilibré et la moto a dépassé le point d'inclinaison au delà duquel elle tient en équilibre. Etant donné que je roulais à 3-4 kmh (puisque je faisais un demi tour), les choses sont allées assez lentement et j'ai eu assez de présence d'esprît pour ne pas chercher à retenir les 250 kilos de la bestiole. Je l'ai donc accompagnée au sol et elle s'est (délicatement) posée sur les top blocks. J'ai coupé le moteur, redressé la belle avec l'aide d'un gentil passant et je suis reparti sans autre ennui.
- le lendemain, je pars de chez moi en étant sur la réserve. Je passe prendre de l'essence et, comme je roule avec une sacoche de réservoir bagster, j'enlève les deux attaches de la sacoche les plus proches du conducteur (elle n'était donc plus accrochée à la moto que par les deux accroches les plus proches du guidon) pour pouvoir soulever la sacoche et faire le plein. Une fois le plein effectué, je repars en oubliant de raccrocher intégralement la sacoche. En arrivant au travail, je prends une voie d'accès au parking qui commence par un virage à droite sec et en devers. Là, je sens que le guidon ne peut pas tourner alors même que je suis en train d'incliner la moto : je vois que la sacoche a glissé à cause du devers et qu'elle est venue s'insérer entre le guidon et le réservoir, m'empêchant de tourner le guidon vers la droite. Je me retrouve alors en fâcheuse position avec la moto inclinée vers la droite, le guidon non tourné, et la moto qui avance vers le devers en se déséquilibrant de plus en plus. Au final, la prise de vitesse de la moto dans le devers et une rectification de son inclinaison en catastrophe m'on permis de rester sur les roues et d'en être quitte pour la peur...
- Deux jours après, je quitte mon parking avec le casque Jet de ma femme accroché au bras gauche. Je dois la récupérer à 100 mètres de la maison pour l'emmener à son travail. Lorsque je sors de mon parking, je vérifie que la chaussée est libre et je m'engage sur ma voie de circulation en tournant à gauche (puisque mon entrée de parking est perpendiculaire à la route et que je dois prendre à gauche). Au moment où j'incline la moto à gauche, le casque de ma femme qui tenait sur mon biceps grâce à sa sangle décide de glisser jusqu'à mon poignet... et empêche le guidon de tourner vers la gauche (je sais, il s'est passé la même chose que le coup précédent) : sauf que là, je roule déjà à 15 kmh, que j'ai déjà bien incliné la moto et que ma tentative de la redresser est trop tardive. Je m'éclate donc violemment sur la gauche.
Au final, je n'ai eu qu'une entorse à l'épaule et il va me falloir changer la cartouche airbag (car il s'est déclenché) + mon casque (qui a tapé) + le guidon qui est tordu.
Bref, environ 300 euros de dégats matériels et une douleur et une immobilisation du bras supportables (une entorse fait beaucoup moins mal qu'une luxation).
Mais plusieurs leçons :
- attention aux manoeuvres à basse vitesse lorsqu'il y a de la pente ;
- accrochez bien vos sacoches de réservoir ;
- ne transportez rien accroché au bras ;
- méfiez vous de l'aisance qui accompagne la fin de la première année passée avec une nouvelle moto : on repousse ses marges car on pense l'avoir bien en main ;
- attention à la fatigue...
Bonne route à tout le monde !
Comme une personne donnée ne pourra jamais faire toutes les erreurs, il est donc admis que le partage d'expérience est une chose importante pour que chacun puisse s'éduquer grâce à ses propres erreurs d'une part, mais aussi grâce à celles des autres.
Il m'est arrivé plusieurs petites mésaventures dernièrement, aux conséquences heureusement mesurées, toutes ayant eu lieu la même semaine...
Petit point de contexte :
- je roule en bandit 1250 : c'est une moto à l'ancienne : coupleuse (ça, c'est son gros avantage) mais également lourde (plus de 250 kilos avec les pleins) et avec un centre de gravité perché haut. Les manoeuvres à basse vitesse doivent donc se faire avec prudence car on a vite fait de se faire embarquer par la moto, sans espoir de la rattraper une fois qu'elle est partie.
- cela fait un an que je roule sur cette moto. Auparavant, j'avais une 650.
- j'ai un travail usant (il y a bien entendu pire, mais le rythme et le stress sont élevés) et j'étais fatigué dernièrement ;
- je roule tous les jours, 14 km aller et 14 km retour entre la place de la Nation et Créteil.
En 4 ans d'usage quotidien de la moto en IDF, il ne m'est jamais rien arrivé. Là, en une seule petite semaine, j'ai chuté deux fois et je n'ai évité la troisième chute qu'avec beaucoup de chance.
Récit de la semaine fatidique (début avril) :
- j'accompagne ma femme à son travail. Je la dépose devant sa boîte puis, étant sur une deux fois deux voies, je fais un demi tour au premier carrefour pour repartir en sens inverse. Sauf que je n'avais pas fait particulièrement attention au fait que la rue était légèrement en pente, la descente étant du côté intérieur de mon virage. Du coup, ayant incliné de façon habituelle ma moto, je me suis retrouvé déséquilibré et la moto a dépassé le point d'inclinaison au delà duquel elle tient en équilibre. Etant donné que je roulais à 3-4 kmh (puisque je faisais un demi tour), les choses sont allées assez lentement et j'ai eu assez de présence d'esprît pour ne pas chercher à retenir les 250 kilos de la bestiole. Je l'ai donc accompagnée au sol et elle s'est (délicatement) posée sur les top blocks. J'ai coupé le moteur, redressé la belle avec l'aide d'un gentil passant et je suis reparti sans autre ennui.
- le lendemain, je pars de chez moi en étant sur la réserve. Je passe prendre de l'essence et, comme je roule avec une sacoche de réservoir bagster, j'enlève les deux attaches de la sacoche les plus proches du conducteur (elle n'était donc plus accrochée à la moto que par les deux accroches les plus proches du guidon) pour pouvoir soulever la sacoche et faire le plein. Une fois le plein effectué, je repars en oubliant de raccrocher intégralement la sacoche. En arrivant au travail, je prends une voie d'accès au parking qui commence par un virage à droite sec et en devers. Là, je sens que le guidon ne peut pas tourner alors même que je suis en train d'incliner la moto : je vois que la sacoche a glissé à cause du devers et qu'elle est venue s'insérer entre le guidon et le réservoir, m'empêchant de tourner le guidon vers la droite. Je me retrouve alors en fâcheuse position avec la moto inclinée vers la droite, le guidon non tourné, et la moto qui avance vers le devers en se déséquilibrant de plus en plus. Au final, la prise de vitesse de la moto dans le devers et une rectification de son inclinaison en catastrophe m'on permis de rester sur les roues et d'en être quitte pour la peur...
- Deux jours après, je quitte mon parking avec le casque Jet de ma femme accroché au bras gauche. Je dois la récupérer à 100 mètres de la maison pour l'emmener à son travail. Lorsque je sors de mon parking, je vérifie que la chaussée est libre et je m'engage sur ma voie de circulation en tournant à gauche (puisque mon entrée de parking est perpendiculaire à la route et que je dois prendre à gauche). Au moment où j'incline la moto à gauche, le casque de ma femme qui tenait sur mon biceps grâce à sa sangle décide de glisser jusqu'à mon poignet... et empêche le guidon de tourner vers la gauche (je sais, il s'est passé la même chose que le coup précédent) : sauf que là, je roule déjà à 15 kmh, que j'ai déjà bien incliné la moto et que ma tentative de la redresser est trop tardive. Je m'éclate donc violemment sur la gauche.
Au final, je n'ai eu qu'une entorse à l'épaule et il va me falloir changer la cartouche airbag (car il s'est déclenché) + mon casque (qui a tapé) + le guidon qui est tordu.
Bref, environ 300 euros de dégats matériels et une douleur et une immobilisation du bras supportables (une entorse fait beaucoup moins mal qu'une luxation).
Mais plusieurs leçons :
- attention aux manoeuvres à basse vitesse lorsqu'il y a de la pente ;
- accrochez bien vos sacoches de réservoir ;
- ne transportez rien accroché au bras ;
- méfiez vous de l'aisance qui accompagne la fin de la première année passée avec une nouvelle moto : on repousse ses marges car on pense l'avoir bien en main ;
- attention à la fatigue...
Bonne route à tout le monde !