Bonjour,
Pour la seconde fois en dix jours, je me retrouve aux Ecuyers. Cette fois ci, c’est pour une journée de roulage « open », c’est-à-dire « open bar », tu roules quand tu veux de 9h à 12h et de 14h à 17h. La journée est organisée par Marne Moto Sport sous l’égide de Fabrice Auger, champion du monde Superproduction en 2007. (
http://www.fabriceauger.com/)
Je suis parti à la fraiche le matin, même la très-très fraiche. Les gros gants d’hivers étaient de circonstance et loin d’être superflus. Il devait faire quelque-chose comme zéro au thermomètre. Juste de quoi sortir les plus motivés des motards. Lorsqu’il s’agit d’aller faire de la piste, je suis généralement motivé, mais lorsqu’il s’agit d’aller aux Ecuyers, je suis très motivé.
Donc, faisant fi de ces quelques détails matériels, direction l’est. Bon, cette fois, il faut que je freine quelque peu mon enthousiasme, car la dernière fois, j’ai perdu 2 points sur le trajet.
Après 1h30’ de route, j’arrive sur le circuit peu après 8h30’. Inscription pour la journée et transformation de la mobylette pour la piste et remplacement de la tenue de route par le cuir. La météo annonce de la pluie pour l’après-midi, et. J’espère qu’elle se trompe…. En attendant, je compte déjà profiter de la matinée et on verra ensuite.
8h45’ , briefing de Fabrice. Nous sommes 32 inscrits. La piste est sèche mais encore un peu glissante par endroit à cause du froid. Les roulages débuteront à 9h30. Pas grave, le temps de prendre un café.
9h30’, ça débute. Le premier tour est calme. Il faut retrouver ses automatismes, même si je suis venu ici il y a 10 jours, faire chauffer la mobylette et le bonhomme pour partir sur de bonnes bases. Les sensations reviennent vite. Je me sens bien dès le début de la matinée.
Puisque le roulage est libre, il n’y a pas de groupe, ni de session, donc c’est à moi de me gérer. Je décide de faire 20’ de roulage suivies de 20’ de repos. Mais une fois en piste, la première session dure 30’, comme quoi, quand on aime ….. et comme j’aime beaucoup je ne sais plus compter !...
Premier arrêt. Mes temps de cette première session ne sont pas trop mal. Je suis descendu progressivement de 2’49" à 2’23". Un café bien chaud fait du bien. Les 20’ de pause prévues sont un peu réduites car l’envie est trop présente.
La seconde session se passe tout aussi bien. La durée prévue de 20’ se rapproche plus de la demi-heure, mais sans aucune fatigue. Le nombre de motos en piste est assez réduit du fait des arrêts des uns et des autres qui ne sont pas simultanés. Les niveaux sont quelques peu disparates, mais les dépassements sont toujours propres. Sur cette seconde session, j’améliore mon meilleur temps de 4 dixièmes. Ce n’est pas énorme, mais toujours encourageant. Je devrais avoir encore pas mal de marge de progression car ce n’est que la 4ème fois que je viens sur cette piste, mais surtout que j’ai encore beaucoup à apprendre.
Second arrêt. Re café. J’en profite pour enlever mon pull car la température ne monte peut-être pas trop dans la campagne picarde, mais à l’intérieur du cuir ça commence à chauffer.
La troisième session se passe comme les autres, à savoir très bien. La durée est encore supérieure à ce qui était prévu. « Serge, ce n’est pas bien, tu ne sais pas être raisonnable » me dit une petite voix. Mais c’est quoi être raisonnable ? et pourquoi être raisonnable ensuite ?
Sur cette session, mes temps sont globalement meilleurs et j’améliore une nouvelle fois mon meilleur temps de presque une seconde. Ça peut paraitre puérile, mais ça fait plaisir quelque part un peu quand même.
C’est quand même bizarre la vie, j’avais prévu des sessions de roulage et des pauses de la même durée, bizarrement, je ne sais trop pourquoi, et bien les durées des roulages sont supérieures et celles des pauses.
La derrière session de la matinée est interrompu par une chute, sans gravité fort heureusement. Pour moi, c’est toujours les mêmes bonnes sensations. Je n’ai pas pu relever mes temps par la faute d’une batterie déchargée, mais ce n’est que secondaire. Le principal est le plaisir de rouler.
Ensuite, c’est pause déjeuner. Les organisateurs et quelques motards se retrouvent dans la salle commune afin de partager quelques moments de détente. Comme la pause est suffisamment longue, cela permet d’aller faire le plein de la belle. Il y a ceux qui vivent d’amour et d’eau fraiche (avec une petite mousse aussi parfois), et pour la belle c’est du bitume et du SP98….
Par contre le ciel s’assombri. Les gouttes prévues arrivent sous forme d’une bruine persistante.
A la reprise de 14h, il y a moins de monde en piste. Le roulage reprend, mais avec une certaine appréhension. Les gouttes s’agglutinent sur la visière. Au bout d’un quart d’heure, je ne retrouve pas de sensations et je préfère arrêter. Il y a déjà deux gars au tas, je ne voudrais pas être le troisième.
La pluie était prévue, je le savais, mais j’espérais que la météo aurait pu se planter, ce qui ne fut pas le cas. Le ciel est de plus en plus couvert et aucune amélioration ne semble s’annoncer. Ce n’est pas la peine de rester pour regarder la pluie tomber. Pas grave, j’en ai bien profité durant la matinée avec 2 heures de roulage.
Je remets la belle et la bête en condition de route pour repartir. Le trajet du retour se fait sous la pluie.
Au final, ce fut quand même une journée bien agréable. J’ai fait connaissance d’une équipe super sympa. Fabrice Auger organise une journée de formation fin avril à laquelle je pense m’inscrire afin de progresser.
Quelques vidéos de la journée :
http://youtu.be/y4lwDfY8vto
http://youtu.be/Yi1Oj-WsLyM
http://youtu.be/Z69KMBpjAbQ
Le circuit :
1- Longue ligne droite où je passe 3 et 4. Il y a un creux au milieu dans lequel les suspensions s’enfoncent, au panneau « 100m » je descends en 3 pour la grande courbe rapide
2- La courbe se passe en 3, avec autant de vitesse que tu as d’enthousiasme et un gros cœur
3- Gaz suivi d’un gros freinage et passer la 2 pour ce droit que je n’aime pas trop, je sacrifie la trajectoire pour être mieux dans le suivant. Je fais toute la partie sinueuse du circuit en 2.
4- Bien se décaler le plus à gauche, quitte à passer de l’autre coté de la ligne blanche pour prendre bien large et piquer à la corde
5- Gaz pour la remontée dans le pif-paf, bien en rythme
6- Couper sans freiner pour passer le gauche
7- Accélération et freinage pour passer le gauche
8- Gaz et gros freinage en descente, celui-ci est assez impressionnant. ici, il n'y a pas que les plaquettes qui montent en température !.... il faut bien rester à l’extérieur et ne pas prendre la corde trop tôt
9- La parabole. C’est plutôt un grand droit qui peut se prendre en deux fois avec un premier point de corde en entrée, puis se déporter à l’extérieur pour reprendre un second point de corde en sortie. Je préfère rentrer à l’extérieur et ne prendre que le second point de corde.
10- Accélération en descente avec un droit qui se prend sur un filet de gaz. J’adore ce virage qui peut se prendre assez vite ce qui procure de grosses sensations (ici, tu as la banane, enfin, encore plus la banane que sur le reste du circuit)
11- Freinage et bien prendre bien à gauche pour élargir un max avant de piquer sur le point de corde, un peu comme le (4)
12- Pif paf en rythme
13- Couper pour passer le gauche et accélérer en sortie
14- Je me mets bien à droite, au-delà de la ligne blanche pour bien élargir, je coupe pour passer le gauche sur un filet de gaz, il ne pas rentrer trop tôt et bien viser le point de corde pour accélérer en sortie et enchainer le droit qui suit
15- Le droit se passe sur un filet de gaz
16- Freinage pour le droit suivant. Bien prendre large et viser le point de corde, sortir large
17- Relancer pour prendre le point de corde du droit
18- Enchainer sur sa lancée et viser le point de corde du gauche qui suit
19- Freinage pour prendre le droit qui conditionne la ligne droite
