Sans forcément apporter de solutions, je vais partager mon expérience de jeune permis qui a connu les 1ères neiges de 2013 et les joies de l'interfile.
Le froid.
J'ai récupéré ma moto un dimanche et le lundi j'allais au travail avec. L'après-midi même, il s'est mis à neiger et l'ïle de France était un peu perturbé pendant une semaine

Ma moto est restée sagement dans le parking souterrain au travail.
J'avais des gants mi-saison et je n'avais qu'une hâte que le feu passe au rouge pour que je m'arrête et mette mes mains sur les parties chaudes du moteur.
Tant qu'il n'y a pas de neige, de verglas ou autres désagrément, le froid se gère très bien avec le bon équipement et notamment pour les mains. Quand les mains commencent à picoter, tu penses beaucoup moins à ton pilotage, tu es moins agile avec l'accélérateur ...
L'interfile.
J'ai démarré en remontant la file des voitures uniquement lorsqu'elles étaient à l'arrêt à un feu rouge. Le reste du temps je me calais dans ma file et je roulais comme une voiture. Y a quelques automobilistes qui n'ont pas du comprendre, mais bon je m'en fous

Et de toute façon, j'étais quand même vachement plus roulant qu'en voiture, parce qu'au final je me payais aucun feu rouge et j'étais toujours en mouvement.
Petit-à-petit, je commençais à remonter les files, lorsque le rythme était lent, les voies assez larges et les espaces entre voiture assez grand.
Chemin faisant, je commençais à m'habituer à cet espace étroit, à mes voisins plus ou moins "aware". Le périph est une bonne école d'interfile étroit et de voisins pas sympa
Aujourd'hui, je respecte certains principes :
- s'il y a un camion, j'attends d'être sûr de pouvoir le dépasser pour le faire. Si c'est pour rester coincer au milieu du camion, merci, mais sans moi
- si je ne me sens pas à l'aise, je mets dans ma voie et je roule. Faut savoir taire son égo
- je me rabats quand un troupeau de deux roues furieux s'entassent derrière moi
- je tâche de ne pas rouler trop vite dans l'interfile
- j'évite d'insulter les automobilistes, de taper sur le rétro, de shooter leur portière. J'essaie d'être cordiale et de partager la route. Pas toujours facile
- et je garde en tête que nous, motards, sommes tolérés à remonter les files et que ce n'est pas un droit. Si on veut nous verbaliser, ils le peuvent !
Voili voilou
En espérant t'avoir apporté quelques éléments de réflexion