Au Maroc en moulin à riz
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- Charles33
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Au Maroc en moulin à riz
Saluts les casimirs
J'ouvre un post pour vous raconter ma balade cette semaine au Maroc.
Départ dans moins de deux heures pour un vol Bordeaux Marrakech.
Puis récupération de ma moto de location ; une 660 Teneré de chez sushi quanti (une japonaise ! tout fout le camp
Et départ en fin d'après midi vers Ouarzazate. Je n'irai surement pas loin aujourd'hui car je ne veux pas rouler de nuit.
Si la suite de l'histoire vous intéresse, passez par ici
Nouveau la première partie du film :
Le FILM SUR DAILYMOTION
J'ouvre un post pour vous raconter ma balade cette semaine au Maroc.
Départ dans moins de deux heures pour un vol Bordeaux Marrakech.
Puis récupération de ma moto de location ; une 660 Teneré de chez sushi quanti (une japonaise ! tout fout le camp
Et départ en fin d'après midi vers Ouarzazate. Je n'irai surement pas loin aujourd'hui car je ne veux pas rouler de nuit.
Si la suite de l'histoire vous intéresse, passez par ici
Nouveau la première partie du film :
Le FILM SUR DAILYMOTION
Dernière modification par Charles33 le dim. sept. 30, 2012 21:01, modifié 1 fois.
Il y a une vie avant la mort.
- Luc
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Des photos, des photos, des photos !!!!
- ChristianBN
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Re: Au Maroc en moulin à riz
... des repérages pour de futurs CPM à la 33 ?!?!
Z'ont de la chance !!!
Z'ont de la chance !!!
+1Luc a écrit :Des photos, des photos, des photos !!!!
Tu veux essayer ma moto ?!
Je t'aurais bien laissé rouler.... mais tu sais qu'une Guzzi n'obéit qu'à son propriétaire.
.
Je t'aurais bien laissé rouler.... mais tu sais qu'une Guzzi n'obéit qu'à son propriétaire.
.
Re: Au Maroc en moulin à riz
Ca s'annonce bien ce voyage là !
Sympa le nom de l'agence de loc d'ailleurs.
Raconte !
Sympa le nom de l'agence de loc d'ailleurs.
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- Charles33
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Re: Au Maroc en moulin à riz
J'ouvre un oeil. J'entends des mots en arabe sur le ton de "Chers passagers, nous allons entâmer notre descente..."
Effectivement, la phase se confirme en français. En un éclair la douane est passée.
Je n'en reviens pas. D'habitude, c'est si long.
J'appelle mon loueur de moto qui arrive rapidement avec son fourgon magasin /atelier /caisse enregistreuse. Un nouveau concept que je vais découvrir après qu'il aura changé une roue au beau milieu d'un grand boulevard.
Nous arrivons rapidement à sa prestigieuse adresse en plein centre de la ville moderne.
Bon, il faut savoir que cette prestigieuse adresse consiste en un coin d'ombre sous un arbre sur un trottoir au niveau de la dite adresse.
La moto et deux ou trois scooters sont bien là, attendant les clients. Il gare son fourgon magasin à côté et nous commençons les papiers. Ici, point d'état des lieux. Je prends donc des photos de la bête ostensiblement.
La petite yam a l'air en bon état malgré quelques preuves de ses bons services passés.
Inspection sommaire : pneus OK, plaquettes : OK, fourche : OK, lumières : PAS OK, mais il me propose de me rembourser une ampoule neuve.
Moteur ? On sait pas. Il démarre et crache comme un marin d'Amsterdam. À l'usage, il se montrera vaillant et bien réglé. Consommant peu et avec d'excellentes reprises.
Je passe quelques autres détails et la bataille pour obtenir les valises promises. Une est abimée, je le verrai plus tard.
Le temps d'aller chercher des espèces, pour le payer et c'est partii pour un long périple de... 300 M Pour faire le plein d'essence.
La circulation dans Marrakech relève des jeux du cirque romain. Seuls les vainqueurs survivent. Mais finalement, au guidon, c'est moins impressionnant qu'à pied. Il faut mettre beaucoup de gazz et piloter comme sur circuit puisque ça déboule aussi bien de la droite que de la gauche.
Les habitués des jeux vidéo sont trés avantagés. Des ennemis en mobylette, en âne ou en camion traversent devant soi en visant la roue avant. Au jeu de l'évitement, je me suis pas mal tiré.
(Je fais le malin, mais la vérité, c'est plutôt prudence et vigilance extrême
Me voici sur la route de Ouarzazate. Comment suis-je arrivé là ? Mystère ! En tous cas, ce nest pas grâce aux panneaux.
La route est trés droite au début. Mais tant pis. Les paysages, les odeurs, tout est follement exotique pour qui vient d'atterrir de Bordeaux.
La moto qui marchait plutôt mal se met à bien ronronner. Est-ce le fait d'avoir une meilleure essence, ou de se décrasser sur route aprés trop de ville ? Toujours est-il qu'elle ne posera aucun problème au moins jusquà maintenant (mardi).
Je nai qu'un strict minimum d'outils. J'attendrai donc d'être avec mes amis demain pour régler les gardes et alignement des commandes hautement fantaisistes.
To be continued ...
Effectivement, la phase se confirme en français. En un éclair la douane est passée.
Je n'en reviens pas. D'habitude, c'est si long.
J'appelle mon loueur de moto qui arrive rapidement avec son fourgon magasin /atelier /caisse enregistreuse. Un nouveau concept que je vais découvrir après qu'il aura changé une roue au beau milieu d'un grand boulevard.
Nous arrivons rapidement à sa prestigieuse adresse en plein centre de la ville moderne.
Bon, il faut savoir que cette prestigieuse adresse consiste en un coin d'ombre sous un arbre sur un trottoir au niveau de la dite adresse.
La moto et deux ou trois scooters sont bien là, attendant les clients. Il gare son fourgon magasin à côté et nous commençons les papiers. Ici, point d'état des lieux. Je prends donc des photos de la bête ostensiblement.
La petite yam a l'air en bon état malgré quelques preuves de ses bons services passés.
Inspection sommaire : pneus OK, plaquettes : OK, fourche : OK, lumières : PAS OK, mais il me propose de me rembourser une ampoule neuve.
Moteur ? On sait pas. Il démarre et crache comme un marin d'Amsterdam. À l'usage, il se montrera vaillant et bien réglé. Consommant peu et avec d'excellentes reprises.
Je passe quelques autres détails et la bataille pour obtenir les valises promises. Une est abimée, je le verrai plus tard.
Le temps d'aller chercher des espèces, pour le payer et c'est partii pour un long périple de... 300 M Pour faire le plein d'essence.
La circulation dans Marrakech relève des jeux du cirque romain. Seuls les vainqueurs survivent. Mais finalement, au guidon, c'est moins impressionnant qu'à pied. Il faut mettre beaucoup de gazz et piloter comme sur circuit puisque ça déboule aussi bien de la droite que de la gauche.
Les habitués des jeux vidéo sont trés avantagés. Des ennemis en mobylette, en âne ou en camion traversent devant soi en visant la roue avant. Au jeu de l'évitement, je me suis pas mal tiré.
(Je fais le malin, mais la vérité, c'est plutôt prudence et vigilance extrême
Me voici sur la route de Ouarzazate. Comment suis-je arrivé là ? Mystère ! En tous cas, ce nest pas grâce aux panneaux.
La route est trés droite au début. Mais tant pis. Les paysages, les odeurs, tout est follement exotique pour qui vient d'atterrir de Bordeaux.
La moto qui marchait plutôt mal se met à bien ronronner. Est-ce le fait d'avoir une meilleure essence, ou de se décrasser sur route aprés trop de ville ? Toujours est-il qu'elle ne posera aucun problème au moins jusquà maintenant (mardi).
Je nai qu'un strict minimum d'outils. J'attendrai donc d'être avec mes amis demain pour régler les gardes et alignement des commandes hautement fantaisistes.
To be continued ...
Dernière modification par Charles33 le sam. sept. 22, 2012 23:00, modifié 1 fois.
Il y a une vie avant la mort.
Re: Au Maroc en moulin à riz
Merci de partager les découvertes d’un joli voyage par ce carnet de voyage dont j’apprécie l’écriture, l'intérêt et la modestie. Tu as donc au moins un lecteur impatient d’en lire la suite.
Ride safe !
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Re: Au Maroc en moulin à riz
+1 , mélange de tourisme, d'histoire de motard qui évoque le maroc.
Une seule crainte, que ça donne l'idée à certains de WE moto un peu lointain!
Vite la suite...
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Re: Au Maroc en moulin à riz
J attends la suite aussi
Mon père est aussi au Maroc actuellement. Ne seriez vous pas dans le même groupe ?
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Merci de nous faire partager ça, Charles !
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Re: Au Maroc en moulin à riz
La suite avec un petit peu de retard :
Donc nous sommes le samedi 15 septembre et je suis sur la route de Ouarzazate. Je roule seul car je rejoins des amis à Tinghir dimanche soir.
J'aime beaucoup ce petit intermède solitaire qui me fera apprécier encore plus les retrouvailles.
Passé quelques distances en plaine, le relief s'accuse. La route devient carrément géniale. J'attaque les contreforts qui m'amènent directement au col Tizi n' Tichka. Les paysages sont superbes et les virages magnifiques. Mais gare !
Toutes sortes de choses circulent ici qu'on ne découvre qu'à la sortie de virage. Ce nest pas la trajectoire de sécurité que j'applique, c'est carrémant le déhanché du curieux : celui qui permet de voir plus loin plus tôt.
Cependant, le paysage est vaste et la visi porte souvent trés loin. Je ne résiste pas à l'envie de forcer l'allure sur ces courbes d'exception et cet excellent bitume.
La ''petite'' Tenere s'en sort à merveille. Mis à part la position des commandes, je me sens chez moi. Je découvrirai plus tard en off road que l'avant manque de rigueur, mais sur le goudron, tout va bien.
Je traverse de drôles de villages. Si on observe bien, on découvre qu'il y a des gens un peu partout. Surtout là où on s'attend à ce qu'il n'y ait personne.
La nuit va tomber. Je me suis promis de m'arrêter avant. Après une tentative infructueuse et surréaliste (tu peux dormir là si tu a une caravane), je trouve un restau où le patron a un neveu qui habite à côté et qui va m'héberger.
Le neveu s'appelle Mohammed. Il a l'air gentil. Il me présente une pièce de réception immense qu'il me propose comme chambre et une salle de bain rudimentaire mais propre. Je finis par comprendre qu'il me propose la chambre, le diner et le petit déjeuner pour 200 dirhams.
Je prends. C'est sans doute cher pour ce que c'est, mais je le sens bien, et la moto est à l'abri. Je dépose précautionneusement mes valises en alu en prenant garde de ne pas salir les beaux tapis de mon 'palais'. J'ai au moins 50m carrés rien que pour moi.
Une heure plus tard, Mohammed amène le repas et le prends avec moi en compagnie de sa petite fille de 4 ans. Je passe une excellente soirée à discuter de tout. La petite Yassine ne me quitte pas. et elle revient au petit dèj. Je lui montre des video sur ma tablette. Le mariage d'un couple d'amis l'intéresse beaucoup. On découpera aussi de belles vaches qui rient autocollantes pour les fixer dans un cahier.
Mohammed a été un hôte charmant et il est plein de douceur et de tendresse pour sa petite fille. Est-ce lui qui est comme ça ? Ou est-ce qu'il va changer quand elle va grandir ? Je ne le saurai jamais.
En tout cas les femmes que je croise partout ne semblent pas être l'objet de beaucoup de tendresse de la part de la gent masculine. La route elle-même montre à chaque kilomètre des femmes au travail et des hommes désœuvrés.
Je suis comblé par ce premier jour sur les routes marocaines. Après cette bonne nuit réparatrice, je repars plein d'attente optimiste...
Donc nous sommes le samedi 15 septembre et je suis sur la route de Ouarzazate. Je roule seul car je rejoins des amis à Tinghir dimanche soir.
J'aime beaucoup ce petit intermède solitaire qui me fera apprécier encore plus les retrouvailles.
Passé quelques distances en plaine, le relief s'accuse. La route devient carrément géniale. J'attaque les contreforts qui m'amènent directement au col Tizi n' Tichka. Les paysages sont superbes et les virages magnifiques. Mais gare !
Toutes sortes de choses circulent ici qu'on ne découvre qu'à la sortie de virage. Ce nest pas la trajectoire de sécurité que j'applique, c'est carrémant le déhanché du curieux : celui qui permet de voir plus loin plus tôt.
Cependant, le paysage est vaste et la visi porte souvent trés loin. Je ne résiste pas à l'envie de forcer l'allure sur ces courbes d'exception et cet excellent bitume.
La ''petite'' Tenere s'en sort à merveille. Mis à part la position des commandes, je me sens chez moi. Je découvrirai plus tard en off road que l'avant manque de rigueur, mais sur le goudron, tout va bien.
Je traverse de drôles de villages. Si on observe bien, on découvre qu'il y a des gens un peu partout. Surtout là où on s'attend à ce qu'il n'y ait personne.
La nuit va tomber. Je me suis promis de m'arrêter avant. Après une tentative infructueuse et surréaliste (tu peux dormir là si tu a une caravane), je trouve un restau où le patron a un neveu qui habite à côté et qui va m'héberger.
Le neveu s'appelle Mohammed. Il a l'air gentil. Il me présente une pièce de réception immense qu'il me propose comme chambre et une salle de bain rudimentaire mais propre. Je finis par comprendre qu'il me propose la chambre, le diner et le petit déjeuner pour 200 dirhams.
Je prends. C'est sans doute cher pour ce que c'est, mais je le sens bien, et la moto est à l'abri. Je dépose précautionneusement mes valises en alu en prenant garde de ne pas salir les beaux tapis de mon 'palais'. J'ai au moins 50m carrés rien que pour moi.
Une heure plus tard, Mohammed amène le repas et le prends avec moi en compagnie de sa petite fille de 4 ans. Je passe une excellente soirée à discuter de tout. La petite Yassine ne me quitte pas. et elle revient au petit dèj. Je lui montre des video sur ma tablette. Le mariage d'un couple d'amis l'intéresse beaucoup. On découpera aussi de belles vaches qui rient autocollantes pour les fixer dans un cahier.
Mohammed a été un hôte charmant et il est plein de douceur et de tendresse pour sa petite fille. Est-ce lui qui est comme ça ? Ou est-ce qu'il va changer quand elle va grandir ? Je ne le saurai jamais.
En tout cas les femmes que je croise partout ne semblent pas être l'objet de beaucoup de tendresse de la part de la gent masculine. La route elle-même montre à chaque kilomètre des femmes au travail et des hommes désœuvrés.
Je suis comblé par ce premier jour sur les routes marocaines. Après cette bonne nuit réparatrice, je repars plein d'attente optimiste...
Dernière modification par Charles33 le sam. sept. 22, 2012 23:03, modifié 2 fois.
Il y a une vie avant la mort.
- rubiks
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Je crois que ce carnet de voyage va bénéficier de très nombreuses lectures
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Re: Au Maroc en moulin à riz
merci beaucoup de partager ça avec nous, c'est un plaisir de te lire.
Je garde moi même un excellent souvenir du voyage que j'avais fais au Maroc.
Je garde moi même un excellent souvenir du voyage que j'avais fais au Maroc.
Re: Au Maroc en moulin à riz
Début de récit très intéressant !
Vivement la suite de l'aventure ... Et je ne parle même pas des photos !!!
Vivement la suite de l'aventure ... Et je ne parle même pas des photos !!!
- Charles33
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Dimanche jour du Seigneur des chrétiens, mais Allah est aussi avec moi, je le sens. Il m'offre une gentille descente de col avec une route dégagée et un air matinal frais. Un luxe suprême ici.
Je traverse des villages comme Taoula qui laissent voir de superbes casbahs aux airs abandonnés. Je m'arrête un peu. Mais pas trop. Je visiterai plus tard avec le groupe.
En revanche, je ne résiste pas à l'appel de la route qui mène à Ait Benhadou. C'est une route secondaire avec une bande de macadam étroite qui ne permet pas à deux véhicules de se croiser. La première que je rencontre, l'antichambre de la piste.
Le paysage autour est exclusivement minéral. On comprend mieux ici le sens paradisiaque du mot ''oasis''. L'absence d'eau, l'absence totale, la sécheresse telle qu'on ne la rencontre jamais en France, vous donne un goût de petite mort.
Au milieu de toute cette roche sêche, on sent viscéralement que la vie ne tient qu'à l'eau.
Pour paraphraser une expression bretonne, je dirai qu'il y a les vivants, les morts et ceux qui sont dans le désert. Tout le reste du voyage me confirmera ce sentiment notamment notre escapade aux portes du Sahara.
De Ait Benhadou, je ne verrai finalement pas grand chose. Devant les pancartes et les marchands déjà à poste malgré l'heure, j'ai vite fait demi tour pour rejoindre Ouarzazate.
Je n'y ferai qu'une courte halte pour sacrifier à un vieux rite motard : boire un coup à une terrasse avec sa moto gentiment garée sous ses yeux. Le coup en question était du coca, action préventive contre la très redoutée tourista.
Ouarzazate même n'est pas passionnante. En dehors de la belle casbah classée qui se visite, on peut aussi y retrouver les traces des grands films qui ont éré tournés ici dans les studios et musées qui y sont consacrés. Pour le reste, c'est une ville assez moderne, passage obligé pour découvrir d'autres joyaux un peu plus loin.
Il commence à faire bien chaud en cette fin de matinée, surtout en traversant une ville. Le soleil tape aussi fort qu'ailleurs, mais la vitesse est sacrément réduite pour éviter les nombreux Rossi zigzagants sur leurs mobylettes fumantes entre les carrioles et les ânes.
Heureusement, toutes les villes du Maroc ont un boulevard Hassan 2 et une avenue Mohammed 5 qui les traverse en un éclair. C'est d'ailleurs assez souvent les deux seules voies identifiées, ce qui fait qu'on sait presque toujours l'adresse de l'endroit où on va. Pour les amateurs de paris, sachez que vous avez une chance sur deux.
Après Ouarzazate, j'enchaîne avec la route de Tinghir. Un peu droite au départ, elle devient plus intéressante à partir de Skoura avec de nouveaux de belles casbahs, souvent abandonnées au sein d'une palmeraie. La route suit la vallée du Dades. Et au Maroc, ça veut dire beaucoup, ça veut dire l'eau, la vie, du monde !
Pause café en route, puis halte restau à Boumaine, toujours avec la moto garée devant, toute parfumée des effluves des brochettes qui cuisent sur le trottoir. Le restau est très sympa et accueillant. Salade, tagine (avec assez peu de viande). Un bon restau marocain. En France, il aurait tenu au moins 2 heures avant que les services d'hygiène ne le ferme manu militari
Après Boumaine, la route quitte la vallée du Dades. Elle est beaucoup moins agrèable, moins de virages, moins à voir. Sauf quelque jolies casbahs toujours à l'état d'abandon pour la plupart.
Tinghir ! C'est le grand luxe ! L'hôtel m'attend avec sa chambre climatisée et sa piscine. Je m'installe et savoure le retour au confort ''occidental'' en attendant l'arrivée de mes amis qui doivent s'égailler sur les pistes alentour.
Ils arrivent assez tard tout poudrés de sable sur les blousons et d'or dans les yeux. Très excités et heureux, ils ont traversé les gorges du Dades et du Todgra en les enchaînant par la piste. Sans doute une des plus belle virée moto que l'on puisse faire au Maroc !
Pour eux, pour moi, c'est le bonheur !
Je traverse des villages comme Taoula qui laissent voir de superbes casbahs aux airs abandonnés. Je m'arrête un peu. Mais pas trop. Je visiterai plus tard avec le groupe.
En revanche, je ne résiste pas à l'appel de la route qui mène à Ait Benhadou. C'est une route secondaire avec une bande de macadam étroite qui ne permet pas à deux véhicules de se croiser. La première que je rencontre, l'antichambre de la piste.
Le paysage autour est exclusivement minéral. On comprend mieux ici le sens paradisiaque du mot ''oasis''. L'absence d'eau, l'absence totale, la sécheresse telle qu'on ne la rencontre jamais en France, vous donne un goût de petite mort.
Au milieu de toute cette roche sêche, on sent viscéralement que la vie ne tient qu'à l'eau.
Pour paraphraser une expression bretonne, je dirai qu'il y a les vivants, les morts et ceux qui sont dans le désert. Tout le reste du voyage me confirmera ce sentiment notamment notre escapade aux portes du Sahara.
De Ait Benhadou, je ne verrai finalement pas grand chose. Devant les pancartes et les marchands déjà à poste malgré l'heure, j'ai vite fait demi tour pour rejoindre Ouarzazate.
Je n'y ferai qu'une courte halte pour sacrifier à un vieux rite motard : boire un coup à une terrasse avec sa moto gentiment garée sous ses yeux. Le coup en question était du coca, action préventive contre la très redoutée tourista.
Ouarzazate même n'est pas passionnante. En dehors de la belle casbah classée qui se visite, on peut aussi y retrouver les traces des grands films qui ont éré tournés ici dans les studios et musées qui y sont consacrés. Pour le reste, c'est une ville assez moderne, passage obligé pour découvrir d'autres joyaux un peu plus loin.
Il commence à faire bien chaud en cette fin de matinée, surtout en traversant une ville. Le soleil tape aussi fort qu'ailleurs, mais la vitesse est sacrément réduite pour éviter les nombreux Rossi zigzagants sur leurs mobylettes fumantes entre les carrioles et les ânes.
Heureusement, toutes les villes du Maroc ont un boulevard Hassan 2 et une avenue Mohammed 5 qui les traverse en un éclair. C'est d'ailleurs assez souvent les deux seules voies identifiées, ce qui fait qu'on sait presque toujours l'adresse de l'endroit où on va. Pour les amateurs de paris, sachez que vous avez une chance sur deux.
Après Ouarzazate, j'enchaîne avec la route de Tinghir. Un peu droite au départ, elle devient plus intéressante à partir de Skoura avec de nouveaux de belles casbahs, souvent abandonnées au sein d'une palmeraie. La route suit la vallée du Dades. Et au Maroc, ça veut dire beaucoup, ça veut dire l'eau, la vie, du monde !
Pause café en route, puis halte restau à Boumaine, toujours avec la moto garée devant, toute parfumée des effluves des brochettes qui cuisent sur le trottoir. Le restau est très sympa et accueillant. Salade, tagine (avec assez peu de viande). Un bon restau marocain. En France, il aurait tenu au moins 2 heures avant que les services d'hygiène ne le ferme manu militari
Après Boumaine, la route quitte la vallée du Dades. Elle est beaucoup moins agrèable, moins de virages, moins à voir. Sauf quelque jolies casbahs toujours à l'état d'abandon pour la plupart.
Tinghir ! C'est le grand luxe ! L'hôtel m'attend avec sa chambre climatisée et sa piscine. Je m'installe et savoure le retour au confort ''occidental'' en attendant l'arrivée de mes amis qui doivent s'égailler sur les pistes alentour.
Ils arrivent assez tard tout poudrés de sable sur les blousons et d'or dans les yeux. Très excités et heureux, ils ont traversé les gorges du Dades et du Todgra en les enchaînant par la piste. Sans doute une des plus belle virée moto que l'on puisse faire au Maroc !
Pour eux, pour moi, c'est le bonheur !
Il y a une vie avant la mort.
- Charles33
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Re: Au Maroc en moulin à riz
En attendant la suite, j'ai corrigé quelques fautes et ajouté des photos.
N'hésitez pas à laisser des commentaires.
Charles
N'hésitez pas à laisser des commentaires.
Charles
Il y a une vie avant la mort.
Re: Au Maroc en moulin à riz
Beaucoup de plaisir à te suivre dans ton voyage. Tes récits renvoient des odeurs, des lumières, des rencontres, des courbatures et des émotions; la magie des voyages à moto.
Bientôt la suite? ça fait bien longtemps que je n'avais eu autant de plaisir à lire l'actualité des discussions du forum,.
Ride safe!
Bientôt la suite? ça fait bien longtemps que je n'avais eu autant de plaisir à lire l'actualité des discussions du forum,.
Ride safe!
- Luc
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Avec cette lecture, "pour le plaisir des yeux" prends tout son sens ici.
Merci.
Merci.
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Re: Au Maroc en moulin à riz
j'attends la suite avec impatience.
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Merci de nous faire partager cette aventure.
Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin. (Dalaï Lama)
Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois. (Sacha Guitry).
Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois. (Sacha Guitry).
Re: Au Maroc en moulin à riz
Quel auteur! Tu nous fais baver, sourire... Contente de pouvoir te lire et de savoir que tu en profites à fond!
Pourvu que ça continue sur cette lancée!
Pourvu que ça continue sur cette lancée!
- Charles33
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Lundi à Ouarzazate
J'ouvre un œil, l'autre. Je ne suis plus un lonesome rider. Mes amis sont là, dans les chambres à côté. Mon périple prend une toute autre tournure. Désormais ce sont les joies de la collectivité qui m'attendent. Roulage en groupe, repas en groupe, visites en groupe, achats en groupe et surtout, franche rigolade en groupe !
Enfin presque, parce que moi, je suis encore sur mon rythme de bordelais fraîchement débarqué. Et c'est tout seul que j'aborde la terrasse pour un petit déjeuner très matinal au bord de la piscine (un véritable enfer).
C'était convenu comme ça : je me fais solo vite fait les Gorges du Toghra qu'ils ont vues hier, de manière à les rejoindre avant le départ vers 10 heures au plus tard.
Contact, le mono s'ébroue dans l'air frais du petit matin. Oui. J'ai bien écrit "frais" !
Je traverse la ville plutôt endormie direction Zagora et juste à la sortie, une courbe à gauche porte un panneau "Gorges du Toghra". Rouler au frais. Ahhhhhhhh !
Ça monte, c'est plutôt étroit. Je pensais trouver une voie plus large car ces gorges sont un haut lieu touristique et c'est le seul accès à part quelques pistes.
La route qui mène aux gorges est plutôt habitée. On a l'impression de traverser un village rue ininterrompu. Beaucoup d'hôtels et de restaurants, mais à cette heure-ci il n'y a personne dans les rues. Et tant mieux, j'imagine que ça doit être assez pénible en journée.
En haut d'un petit col, je découvre d'un coup une vue splendide sur la palmeraie !
Et oui, le Toghra est un oued (une rivière) et qui dit oued, dit végétation et habitations.
Le fond de la palmeraie est occupé par une splendide casbah. Arrêt photo indispensable, mais à peine j'ai béquillé, un "guide" sorti de nulle part me fonce dessus. Je fuis littéralement, tellement vite que j'en perds un gant
Je n'ai plus qu'à faire un splendide demi-tour dans les cailloux (merci le CPM mania) pour le récupérer. Rapide le demi tour, il n'a pas pu me rattraper
Il faut savoir que le Maroc est un endroit très agréable pour son absence de moustique. Malheureusement, il est infesté d'un autre type d'insecte très désagréable : le guide.
Le guide est partout, il est tapi, là dans l'ombre, derrière vous. Dès que vous cessez de bouger il fonce sur vous et vous propose des dattes ou une visite ou un endroit paradisiaque. Il dit toujours la même chose : "Bonjour mon ami, soyez le bienvenu, ça va bien ?" viennent ensuite toutes sortes d'arguments sur "Le plaisir des yeux", "Y a pas de problème" et "Si tu cherches des tapis, je connais un endroit très bien".
Il y a vraiment de quoi s'exaspérer à chaud. Mais quand on sait la différence de niveau de vie qui nous sépare, on comprend que pour un marocain moyen, nous sommes des coffres-forts sur pieds et que la moindre chance de saisir un peu de notre argent ne peut pas être négligée.
Malgré ce fait, je n'ai rencontré que des gens gentils et profondément honnêtes. Un peu menteurs, mais honnêtes. D'ailleurs, il n'y a aucune crainte pour ses affaires. Je n'ai jamais attaché la moto, et j'ai souvent laissé des affaires dessus sans la moindre inquiétude. Et dès que l'on dépasse la simple relation natif / touriste pour entrer un peu plus dans un échange de personne à personne, les marocains sont des hommes attachants et pleins de bonté.
J'ai dit des hommes. Pour les femmes je ne sais pas. Je pense qu'il n'y en a pas car je n'en ai pratiquement pas vu. Tiens au fait, je me demande comment ils font pour se reproduire.
Mais revenons à nos gorges. En suivant l'oued on arrive soudain dans un défilé extraordinaire ! De hautes falaises enserrent la rivière et forment deux murs qui se rejoignent presque au ciel. Dans les encoignures de ce défilé j'aperçois de nombreuses cahutes qui abriteront sans doute des marchands dans quelques heures. Quelle bonne idée d'être venu si tôt ! En journée ce site grandiose doit se muer en centre commercial à ciel "semi ouvert".
Je continue au-delà de ce défilé magnifique et je retrouve une vallée plus traditionnelle. J'évolue dans un superbe paysage de vallée longeant le lit de l'oued où l'eau est rare (voire inexistante) Un gave de Pau, sans le gave et sans la verdure !
Je parcours environ 20 km dans ce décor minéral et grandiose en pleine solitude. Je sais que cela finit par une piste qui rejoint les Gorges du Dades. Je n'irai pas jusque là. Je fais donc demi-tour. Me régale une seconde fois du paysage et rejoints les amis à l'hôtel.
Ils sont en train gentiment d'arnacher les motos. J'en profite pour emprunter quelques clés et régler mes commandes : inclinaison des poignées, garde à l'embrayage et à l'accélérateur. Ouf, ça va beaucoup mieux. Ce petit changement me rendra immédiatement la conduite bien plus agréable.
Achat de bouteilles d'eau fraîche (6 dirham si elle sort du frigo) remplissage du camelback. On est prêts ! Enfin presque. Il faudra faire un détours par le centre ville pour faire le plein là où on accepte les cartes bleues.
Et c'est parti !!!!!!!!
A suivre...
J'ouvre un œil, l'autre. Je ne suis plus un lonesome rider. Mes amis sont là, dans les chambres à côté. Mon périple prend une toute autre tournure. Désormais ce sont les joies de la collectivité qui m'attendent. Roulage en groupe, repas en groupe, visites en groupe, achats en groupe et surtout, franche rigolade en groupe !
Enfin presque, parce que moi, je suis encore sur mon rythme de bordelais fraîchement débarqué. Et c'est tout seul que j'aborde la terrasse pour un petit déjeuner très matinal au bord de la piscine (un véritable enfer).
C'était convenu comme ça : je me fais solo vite fait les Gorges du Toghra qu'ils ont vues hier, de manière à les rejoindre avant le départ vers 10 heures au plus tard.
Contact, le mono s'ébroue dans l'air frais du petit matin. Oui. J'ai bien écrit "frais" !
Je traverse la ville plutôt endormie direction Zagora et juste à la sortie, une courbe à gauche porte un panneau "Gorges du Toghra". Rouler au frais. Ahhhhhhhh !
Ça monte, c'est plutôt étroit. Je pensais trouver une voie plus large car ces gorges sont un haut lieu touristique et c'est le seul accès à part quelques pistes.
La route qui mène aux gorges est plutôt habitée. On a l'impression de traverser un village rue ininterrompu. Beaucoup d'hôtels et de restaurants, mais à cette heure-ci il n'y a personne dans les rues. Et tant mieux, j'imagine que ça doit être assez pénible en journée.
En haut d'un petit col, je découvre d'un coup une vue splendide sur la palmeraie !
Et oui, le Toghra est un oued (une rivière) et qui dit oued, dit végétation et habitations.
Le fond de la palmeraie est occupé par une splendide casbah. Arrêt photo indispensable, mais à peine j'ai béquillé, un "guide" sorti de nulle part me fonce dessus. Je fuis littéralement, tellement vite que j'en perds un gant
Je n'ai plus qu'à faire un splendide demi-tour dans les cailloux (merci le CPM mania) pour le récupérer. Rapide le demi tour, il n'a pas pu me rattraper
Il faut savoir que le Maroc est un endroit très agréable pour son absence de moustique. Malheureusement, il est infesté d'un autre type d'insecte très désagréable : le guide.
Le guide est partout, il est tapi, là dans l'ombre, derrière vous. Dès que vous cessez de bouger il fonce sur vous et vous propose des dattes ou une visite ou un endroit paradisiaque. Il dit toujours la même chose : "Bonjour mon ami, soyez le bienvenu, ça va bien ?" viennent ensuite toutes sortes d'arguments sur "Le plaisir des yeux", "Y a pas de problème" et "Si tu cherches des tapis, je connais un endroit très bien".
Il y a vraiment de quoi s'exaspérer à chaud. Mais quand on sait la différence de niveau de vie qui nous sépare, on comprend que pour un marocain moyen, nous sommes des coffres-forts sur pieds et que la moindre chance de saisir un peu de notre argent ne peut pas être négligée.
Malgré ce fait, je n'ai rencontré que des gens gentils et profondément honnêtes. Un peu menteurs, mais honnêtes. D'ailleurs, il n'y a aucune crainte pour ses affaires. Je n'ai jamais attaché la moto, et j'ai souvent laissé des affaires dessus sans la moindre inquiétude. Et dès que l'on dépasse la simple relation natif / touriste pour entrer un peu plus dans un échange de personne à personne, les marocains sont des hommes attachants et pleins de bonté.
J'ai dit des hommes. Pour les femmes je ne sais pas. Je pense qu'il n'y en a pas car je n'en ai pratiquement pas vu. Tiens au fait, je me demande comment ils font pour se reproduire.
Mais revenons à nos gorges. En suivant l'oued on arrive soudain dans un défilé extraordinaire ! De hautes falaises enserrent la rivière et forment deux murs qui se rejoignent presque au ciel. Dans les encoignures de ce défilé j'aperçois de nombreuses cahutes qui abriteront sans doute des marchands dans quelques heures. Quelle bonne idée d'être venu si tôt ! En journée ce site grandiose doit se muer en centre commercial à ciel "semi ouvert".
Je continue au-delà de ce défilé magnifique et je retrouve une vallée plus traditionnelle. J'évolue dans un superbe paysage de vallée longeant le lit de l'oued où l'eau est rare (voire inexistante) Un gave de Pau, sans le gave et sans la verdure !
Je parcours environ 20 km dans ce décor minéral et grandiose en pleine solitude. Je sais que cela finit par une piste qui rejoint les Gorges du Dades. Je n'irai pas jusque là. Je fais donc demi-tour. Me régale une seconde fois du paysage et rejoints les amis à l'hôtel.
Ils sont en train gentiment d'arnacher les motos. J'en profite pour emprunter quelques clés et régler mes commandes : inclinaison des poignées, garde à l'embrayage et à l'accélérateur. Ouf, ça va beaucoup mieux. Ce petit changement me rendra immédiatement la conduite bien plus agréable.
Achat de bouteilles d'eau fraîche (6 dirham si elle sort du frigo) remplissage du camelback. On est prêts ! Enfin presque. Il faudra faire un détours par le centre ville pour faire le plein là où on accepte les cartes bleues.
Et c'est parti !!!!!!!!
A suivre...
Il y a une vie avant la mort.
Re: Au Maroc en moulin à riz
C'est génial j'adore Charles, on ressent vraiment tes impressions, on a la sensation de vivre ton voyage avec toi, c'est vraiment super.
Mais, du coup on a tellement l'impresion d'y être que finalement ça vaut pas le coup d'y aller
Non, ça donne surtout envie de s'évader, alors ne t'arrêtes pas en si bon chemin et racontes nous la suite!!
Mais, du coup on a tellement l'impresion d'y être que finalement ça vaut pas le coup d'y aller
Non, ça donne surtout envie de s'évader, alors ne t'arrêtes pas en si bon chemin et racontes nous la suite!!
Re: Au Maroc en moulin à riz
On suit, les yeux grands ouverts derrière la visière solaire, ne nous vois tu pas dans le coin supérieur droit de ton rétro extérieur?Charles33 a écrit :Lundi à Ouarzazate
...
A suivre...
Ton récit rend magnifiquement les plaisirs du voyage lointain en moto, avec ses émotions mécaniques mais pas que...
Ce lundi à Ouarzazate, après la virée solitaire, ça a donné quoi? Vivement le tome V...
Ride safe!
- Charles33
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Re: Au Maroc en moulin à riz
Salut les casimirs
Non ce n'est pas la suite de la chronique écrite (elle va venir), c'est le film du voyage qui a le plus avancé.
Voici la première partie :
Le FILM SUR DAILYMOTION
Non ce n'est pas la suite de la chronique écrite (elle va venir), c'est le film du voyage qui a le plus avancé.
Voici la première partie :
Le FILM SUR DAILYMOTION
Il y a une vie avant la mort.
Re: Au Maroc en moulin à riz
Ahhhh
j'espérais bien qu'il y ait une vidéo
je cours voir ça vite!
j'espérais bien qu'il y ait une vidéo
je cours voir ça vite!