Mais...mais c'est moi les deux gamelles
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En effet, pour une première, que de choses à retenir.
Néophyte total en tout terrain, on repart de zéro, tout ce que l'on connait de la pratique sur route est à effacer, il faut faire exactement le contraire, ou peu s'en faut
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C'est une discipline exigeante, vraiment physique, car jouer avec une moto de 240 kg sur le sable, les pierres et les bosses, euuuuuhhh.... n'est pas Tom Barrer qui veut et oubliez ce que vous voyez sur les spots de promo pour les maxi trails, c'est du marketing et les pilotes sont des pros.
Non, c'est un apprentissage fait de petites choses à savoir et pratiquer, pour prendre un max de plaisir.
Bonne entrée en matière quand mon prédécesseur devant moi chute sur une portion sableuse, moi qui tente un évitement et plouf, le sable . Résultat, une pédale tordue et mon lumbago qui se rappelle à moi. Merci à Sylvain et les autres copains de m'avoir aidé à relever la moto. Première leçon: ne pars jamais seul en TT.
S'enchaineront ensuite tous les exercices de la matinée, qui vous ramènent à l'école de la modestie: rouler dans le sable en maitrisant la motricité, maîtriser le freinage en descente sur une piste bien caillouteuse, remonter cette piste en travaillant la motricité et la position et pour finir, caler dans cette montée pour redescendre avec l'embrayage ... Comme ça ne suffit pas, on rajoute le franchissement d'une bosse avec le p'tit coup de gaz qui va bien (bravo à l'Africa Twin qui a décollé des deux roues) et le huit en point de patinage avec appui du pied extérieur pour garder l'équilibre provoqué par la faible vitesse.
Après tout ça et trois litres de sueur, on a le droit de déjeuner. Mes lombaires se rappellent à mon souvenir et me commandent d'arrêter là le supplice, car dans trois jours, c'est le weekend Casim.
Et c'est reparti en direction de la route. A la sortie du chemin pour rejoindre une piste plus roulante en ralentissant, je cale.... moto posée entre deux bosses, les pieds dans le vide: TIIIIMMMbeeeeeerr ... et de deux.
Truc moins drôle, n'ayant plus d'appuis, je n'ai pas réussi à m'éjecter, dont je reste sous la moto, mon mollet gauche coincé entre elle et le sol.
Première leçon de cette seconde gamelle: ne partez jamais seul, car là, je ne vois pas comment s'en tirer à dégager sa jambe et ensuite relever sa bécane. seconde leçon: la qualité de l'équipement; Merci aux bottes enduro qui ont bien amorti le poids de la moto (240 kg) et préservé ma jambe.
Ben Sylvain est encore là
, décidément, t'as bien fait de venir
et les potes à la rescousse pour me dégager de ce mauvais plan. Nouvelle leçon, double tes distances avec tes acolytes, car on n'est pas sur la route et les pièges sont partout, rallongeant le temps de réaction et surtout d'anticipation.
Bilan de la journée: un apprentissage total, je m'en doutais, mais réellement on repart de zéro et pour un moniteur, il faut vraiment la jouer modeste. Un capteur de feu stop hs, mes feux stop sont allumés en permanence, une pédale de frein tordue ( détordue depuis) et quand même une sacré découverte des possibilités de mon trail, de mes capacités en TT et de la marge de progression pour commencer à être à l'aise.
Autre point, la solidarité est encore plus de mise en TT que sur route, car sans les copains, une galère peut vite se transformer en enfer. Donc merci à tous, Pascal, Jean Philippe, Arnaud pour vos conseils, Sylvain pour ta tenue bleu flashy et surtout ton aide
et les copains du groupe. Promis, la prochaine fois, je resterai sur mes deux roues pour rester avec vous l'après midi.
La moto sera réparée Mercredi, la veille du weekend Casim. Pour mon dos, on va faire au mieux pour être en condition pour encadrer durant ce weekend.