Sergeb aux écuyers

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LAGROGNE
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Re: Sergeb aux écuyers

Message par LAGROGNE »

Et en plus, il va faire beau. Vivement! :mrgreen:
Plus je me juge, moins je m'estime, mais plus je me compare, plus je me rassure.

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Oliv5568
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Re: Sergeb aux écuyers

Message par Oliv5568 »

Salut Serge,

2'16''55

Tu nous a manqué !
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sergeb

Re: Sergeb aux écuyers

Message par sergeb »

L’association « Marne Moto Sport » (http://marnemotosport.fr/), sous la houlette de Fabrice Auger (fabriceauger.com) avec son complice Vincent Philippe (vincent-philippe.com) ont organisé jeudi 30 avril un stage de pilotage sur mon circuit fétiche des écuyers. Voulant progresser, je suis dit qu’un tel stage avec des moniteurs tels que Fabrice et Vincent ne pouvait m’être que profitable.
Fabrice est « jusque » champion du monde d’endurance Superproduction en 2007 et accessoirement champion de France SuperBike en titre.
Vincent n’est « que » 8 fois champion du monde d’endurance et dernièrement a gagné les 24h du Mans.
Le stage est composé de deux groupes. Le premier est composé de 17 « padawans » emmené par Fabrice le second comporte 12 « cadors » emmenés par Vinent.

Comme pour toute journée moto, une des préoccupations est la météo. Toute la semaine j’ai consulté les sites de « météo France » et de « la chaine météo » qui prévoyaient de la pluie. Je me suis dit que comme souvent, ils pouvaient se tromper. Généralement « méto France » donne des prévisions plutôt « pessimistes ». Mais lorsque les deux sites annoncent les mêmes conditions, se sont généralement celles que l’on retrouve.

Jeudi matin, j’ouvre les volets à 6h et il n’y a pas de pluie, ce qui me rassure. Je me prépare sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller la maisonnée encore endormie. Lorsque je sors, et bien elle est là !.... la perfide a fait son apparition. Je parle de la pluie bien entendu. Je me dit que peut-être il ne pleut pas dans l’Aisne !..
Départ pluvieux = départ heureux…. A mi-chemin, la pluie s’arrête. Yes !...... mais elle me rattrape par la suite.
Sur le circuit, je retrouve Florian, un ami qui a pris goût à la piste avec sa Triumph Street. Inscription, café et papotage avec les premiers arrivés. On met nos motos en condition de piste, à savoir ôter les éléments inutiles comme les rétros et faire la pression des pneus
Fabrice fait le briefing sur l’organisation de la journée. Chaque groupe fera 7 sessions de 30’ entrecoupées de débriefing, de formation théorique et de conseils. Les « cadors » ouvrent le bal et les « padawans » partent ensuite. Il insiste sur les conditions météo qui ne sont pas franchement propices à une arsouille mais qui devraient permettre de bien en profiter quand même.

La première session est une redécouverte du circuit. Je prends mes repères qui changent avec la pluie. La pluie ruisselle par endroit et coupe même la trajectoire dans deux virages. Il faut faire attention sur les freinages et ne pas trop insister pour ne pas bloquer. De même sur les reprises, ne pas ouvrir trop grand pour ne pas partir à la faute. Tout en finesse et en dosage. Dans le groupe il y en a un qui n’a jamais fait de piste, il va être copieusement baptisé, et une demie douzaine qui découvrent cette piste. Il y a même un jeune avec une 125 et un 1080. Chacun roule à son rythme et prend ses marques. Ça se passe plutôt bien. Malgré la pluie, les 30’ de la session passent très vite. Il faut laisser la piste. Florian et moi partageons nos premières impressions de « I’m running in the rain » où le mot « prudence » est de mise.

Durant le premier debriefing, Fabrice dit que nous sommes trop « statiques » sur nos motos. Qu’il faut se déplacer et pour cela, il explique le déhanché. En virage, la force centrifuge tend à pousser moto et pilote à l’extérieur du virage (mv2/R pour ceux qui ne se rappelleraient pas leur cours de physique en seconde). Pour réduire cette force, tu peux maigrir, aller moins vite ou ne prendre que des lignes droites. Mais pour contrer cette force en virage, il faut se pencher à l’intérieur. Plus on passe vite en courbe, plus la force centrifuge est importante et donc plus il faut se pencher. Mais tout à des limites, et l’adhérence d’une moto n’échappe pas à cette règle, surtout sous la pluie. Donc pour pouvoir passer encore plus vite en courbe lorsque l’on est aux limites de l’adhérence de la moto, il faut déporter une partie de son corps à l’intérieur du virage, c’est le déhanché. On appuie le plat du pied intérieur sur l’extrémité du repose pied, on sort une fesse de la selle, on plie le coude intérieur au virage en essayant d’avoir l’avant-bras dans le prolongement du guidon, on descend la tête pour se rapprocher de la main intérieure au virage et on tend le bras extérieur au virage, avec le regard qui vise la sortie du virage. Quand tu vois Marquez ou Rossi à la télé, ça à l’air trop facile. Ouais, mais eux, ce sont des champions et toi, tu es un modeste padawan,!....

Bon, seconde session, il faut mettre en pratique, même si je connaissais déjà un peu. La petite troupe repart toujours aussi vaillante sous la pluie qui l‘est tout autant, vaillante !... On est venu pour apprendre et on met en pratique ce qui nous est transmis. Première grande courbe et premier déhanché sous la pluie, ça le fait. Ca devient un poil plus sportif dans les pif-paf où il faut changer position rapidement, mais c’est sympa. Yes, je suis devenu Marquez, enfin « padawan Marquez » ou plutôt « apprenti padawan Marquez » voir « apprenti padawan Marquez débutant » ou alors « gros boulet » pour faire plus court.
Comme la piste est dans une prairie en pente, il y a parfois des freinages en descente, et la pluie ajoute un charme indéniable mais surtout un stress supplémentaire à cet exercice. En roulant, je suis tellement concentré que je ne prête plus attention à la pluie. Certes, elle tombe toujours, la piste est toujours aussi détrempée, mais je m’y suis fait. J’ai adapté mon rythme et mon allure. Je reste concentré sur mes trajectoires, mes freinages et les réaccélarations.
Je passe d’autres padawan, et même celui en 125. C’est une piètre compensation, voir une vengeance mesquine, envers les 125 qui m’avaient passé sur ce même circuit en octobre dernier. Cette seconde session se passe comme la première, à savoir très vite, même. Avec la pluie, je ne vois pas le temps ni les tours passer.

Durant la seconde pause, Fabrice qui nous scrute depuis le bord de la piste fait quelques commentaires sur la session qui vient de se terminer. Et là, il me sort la phrase dont je me souviendrais « tu es à l’aise ». Le gars qui te dis ça n’est pas champion intercommunal de bilboquet mais champion du mode de moto !.... et c’est à toi qu’il le dit !.... ooaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah, Tout d’un coup, je suis devenu Marquez, Rossi, Spencer, Mamola, Agostini réunis. Ce peut paraitre puéril, mais ça fait plaisir.
Lui, ne s’arrête pas à ça et nous explique les trajectoires de la première partie du circuit. Avec Vincent, ils ont placé des cônes dans chaque virage pour définir les points de déclenchement et de corde. Le premier virage est une grande courbe qui se prend assez vite. Ensuite, il y a un double doit. Il explique comment passer au mieux au plus près des points de corde pour être le plus efficace. Ce double droit est celui où je suis le moins à l’aise. Je lui dit que je sacrifie le premier pour être mieux dans le second. Il répond que 90% des motards font ainsi puis il nous explique pourquoi et comment être le plus efficace en suivant ses conseils.
Comme l’article 1 dit « le boss a raison » yapuka faire comme il dit !...
Mais on papote, on papote sans voir le temps qui passe et ça fait plus de 10’ que nous devions être sur la piste. On enfile le casque et les gants qui ne veulent pas sécher et part mettre en pratique les trajectoires… toujours sous la pluie. Ensuite, c’est la trilogie freinage-trajectoire-réaccélération qui défile au gré des virages, avec accessoirement passage de padawan et de la 125 (yes !...)

Midi, c’est la pause repas. Le circuit a obligation d’arrêter de 12h à 14h. On part faire le plein pour les mobylettes et les bonhommes, mais toujours sous la pluie. Repas, café et papotage entre gens de bonne composition.

L’après-midi reprend le rythme de la matinée, roulage (sous la pluie) et débriefing-formation. Fabrice détaille les trajectoires de la fin du circuit. Il explique la position sur le moto lors des freinages, le coup de gaz au rétrograde afin d’éviter le dribbling de la roue arrière. Au fil des sessions, le nombre de padawan en piste diminue.
Après l’avant dernière session, je rejoins la salle commune où Vincent parle se on expérience de pilote professionnel. Les pilotes experts préfèrent rester là à l’écouter plutôt que d’aller rouler. Vincent est un passionné à l’état pur, un « brut de fonderie ». Il nous parle de ses différentes expériences, cite des anecdotes. Ce que je retiens c’est notamment le plaisir de rouler de nuit. Il n’y a pas à dire, ça donne envie. On ne vivra jamais dans ce monde, mais le simple fait de partager est immense.
La dernière session se fait avec les padawans et les experts. D’une trentaine en début de matinée, nous nous retrouvons à cinq pour cette dernière session. Je suis en compagnie de Florian et de trois furieux qui nous enrhument à chaque dépassement.

Cette journée se termine comme elle a débutée, à savoir dans la bonne humeur malgré la pluie. Je redonne à la belle sa tenue de ville pour reprendre la route en compagnie de Florian.
Puis retour dans son doux foyer, toujours sous la pluie. Décidément, elle s’est vraiment attachée à nous tout au long de la journée pour faire durer la plaisanterie jusqu’au dernier kilomètre.
Cerise sur le gâteau, un bon bain chaud m’attend à la maison. Je ne vous raconte pas le plaisir de somnoler dans une étuve après avoir passé la journée dans un cuir trempé.
Au final, je retiens une super journée, si on excepte la pluie. J’ai rencontré des gars hyper passionnés et à l’écoute. Un dernier mot à Fabrice et Vincent pour les remercier de cette journée qui ne devrait pas rester sans suite.

William
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Re: Sergeb aux écuyers

Message par William »

:bien Padawan powaaaaa

Yannick

Re: Sergeb aux écuyers

Message par Yannick »

Super CR.

Tu vas devenir notre référent piste Serge !
Prépare toi à nous faire des briefings pour les prochaines sessions en commun !

En tout cas, c'est super agréable de te lire, on le vit vraiment et c'est COOOOOOOOLLLLL !!!!!

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